L’œuvre de Francisco Araya n’est que congruence.
Qu’il s’agisse de ses sculptures, de ses collages, de ses photographies, de ses dessins même, chaque opus met en scène des rencontres.
Celles de petits objets, d’échantillons, soigneusement choisis, dont la juxtaposition créée, à volonté, de véritables chocs poétiques, esthétiques. Certes, il serait facile ranger Francisco Araya dans la famille de l’Arte povera, mais cette appartenance ne dirait rien da la vibration qu’il obtient dans la confrontation d’un morceau de medium et de formica : couleur, taille, forme, il faut parfois des années pour que la rencontre s’opère selon une méthode complexe et évolutive fondée sur l’observation et la géométrie.
C’est un travail de bénédictin et non de dilettante que nous offre l’artiste, toujours en quête d’un nouveau détail pour parachever une œuvre puis avec une minutie inouïe, il construit ces objets inutiles. Mieux encore il nous invite à jouer avec, renouveler les expériences qu’il a lui-même réalisé dans le secret de son atelier.
Christophe MORIN
« Quelle est la vérité, entre la réalité et la fiction ? » dit-Hezhi Li, « interrogez-vous sur ce que vous voyez. Tout n'est peut-être pas réel et entre une réalité cruelle et un virtuel heureux : que choisissez-vous de vivre ? »
Ariane, fille de Minos est séduite par le jeune Thésée, héros grec qui terrassa le Minautaure. Afin de sortir du Labyrinthe où se cachait le monstre, la jeune femme offrit à Thésée le fil qu’il dévida afin de retrouver son chemin. Mais, après sa victoire, le héros trahit Ariane et l’abandonna Ariane sur l'île de Naxos — selon la tradition la plus courante — ou sur l'île de Dia, selon Homère.
Sur le théâtre, au beau milieu d'un conflit entre objet et espaces anonymes apparaît l'homme nomade. Le fil d'Ariane lui permet de s'enfuir du labyrinthe de la vie quotidienne.